Tarte aux deux crémeux, chocolat et praliné

L’espoir luit comme un brin de paille dans l’étable.
Que crains-tu de la guêpe ivre de son vol fou ?
Vois, le soleil toujours poudroie à quelque trou.
Que ne t’endormais-tu, le coude sur la table ?

Pauvre âme pâle, au moins cette eau du puits glacé,
Bois-là. Puis dors après. Allons, tu vois je reste,
Et je dorloterai les rêves de ta sieste,
Et tu chantonneras comme un enfant bercé.
Paul Verlaine

Encore une tarte avec du chocolat et du praliné, association qui rencontre toujours du succès. Ce fut encore le cas cette fois-ci. J’ai, comme d’habitude fait un croustillant praliné, puis un crémeux aux deux chocolats et j’ai terminé par un crémeux praliné. Contrairement à la ganache montée, les crémeux sont inratables, aussi un débutant peut, sans aucun problème faire cette tarte. Pour ce qui est du dressage, on peut en faire un plus simple si les deux proposés vous semblent difficiles. Je l’ai faite deux fois, juste avant le confinement. Je ne l’ai pas goûtée mais elle a beaucoup plu. « C’est fou-dingue » a dit l’un, « Ta tarte a fait un tabac dans la colloc. C’est ton meilleur gâteau d’après eux ». Si vous la faites, vous me direz ce que vous en pensez.


Matériel utilisé

  • 1 balance
  • 1 robot
  • 1 rouleau à pâtisserie
  • 1 cercle de 18,5 centimètres de diamètre
  • 1 tapis silpat
  • 1 plaque de cuisson
  • 1 grille à pâtisserie
  • 1 petite casserole
  • 1 cul-de-poule ou 1 saladier
  • 1 maryse
  • 1 spatule coudée
  • 1 casserole moyenne pour faire un bain marie
  • 1 mixeur plongeant
  • 1 poche à douille
  • 1 douille Wilton 1 M
  • papier film
  • 1 grande casserole si praliné maison
  • robot coupe pour le praliné

Ingrédients

Pour la pâte sucrée

Avec ces quantités je fais 3 tartes de 18,5 centimètres.

  • 110 grammes de beurre
  • 95 grammes de sucre glace
  • 30 grammes de poudre d’amandes
  • 1 gramme de vanille en poudre
  • 58 grammes d ‘œuf (1 œuf)
  • 195 grammes de farine T 55
  • 55 grammes de fécule de pomme de terre

Pour le praliné maison

On peut aussi acheter le praliné si on n’a pas le temps de le faire.

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  • 100 grammes d’amandes avec la peau
  • 100 grammes de noisettes avec la peau (+ une dizaine pour la décoration)
  • 35 grammes d’eau
  • 130 grammes de sucre semoule

Pour le croustillant praliné

  • 40 grammes de feuilletine (gavottes écrasées)
  • 80 grammes de praliné
  • 20 grammes de chocolat blanc

Pour le crémeux aux deux chocolats

SAMSUNG CSC

  • 80 grammes de lait entier
  • 80 grammes de crème liquide à 35 % de matières grasses
  • 50 grammes de chocolat noir
  • 50 grammes de chocolat au lait
  • 40 grammes de jaunes (2 gros jaunes)
  • 20 grammes de sucre semoule
  • 0,8 grammes de gélatine
  • 4,8 grammes d’eau (si gélatine en poudre)

Pour le crémeux praliné

En fonction du dressage que vous aurez choisi il peut vous rester du crémeux mais mieux vaut en avoir un peu trop. Le pochage est plus aisé lorsque la poche est bien remplie.

  • 150 grammes de lait entier
  • 30 grammes de sucre semoule
  • 2 jaunes
  • 15 grammes de maïzena
  • 2 grammes de gélatine (1 feuille)
  • 12 grammes d’eau si gélatine en poudre
  • 80 grammes de praliné
  • 70 grammes de beurre froid

Organisation

La pâte sucrée doit reposer plusieurs heures avant d’être foncée. Une fois foncée, elle doit encore reposer, idéalement une nuit au réfrigérateur ou bien être congelée. De cette façon, la pâte ne se rétracte pas d’un millimètre et il n’est pas besoin de mettre de billes ni de la piquer. Mieux vaut donc la préparer, la foncer au plus tôt quatre heures après et la laisser toute la nuit croûter au réfrigérateur ou la congeler. Je la prépare le soir, la laisse toute la nuit au frais, fonce les cercles le lendemain et les laisse une nuit encore au réfrigérateur. J’en utilise un et je congèle les deux autres. Ma pâte ne bouge pas. Les crémeux peuvent se préparer la veille, il suffira de les détendre avant de les mettre sur le croustillant que l’on peut préparer pendant la cuisson de la pâte. Le praliné maison peut se préparer la veille.


Préparation

La veille

Dans le bol du robot, fouetter le beurre puis ajouter le sucre glace et la vanille.

Incorporer la poudre d’amandes.

Verser l’œuf et fouetter pour bien l’émulsionner.

Tamiser la farine et la fécule.

Incorporer la farine + fécule sans insister pour ne pas trop développer le gluten. Voici ce que cela donne. Il est inutile de fraiser la pâte. On la met en boule tout simplement.

Peser la pâte.

Diviser en 3 si vous faites des tartes de 19 centimètres comme moi ou en 2 si vous les voulez plus grandes. On peut déjà donner une forme ronde ou carrée. Filmer et mettre au réfrigérateur pour au moins quatre heures avant de foncer le cercle. On peut aussi congeler la pâte que l’on ne va pas utiliser. Si vous possédez plusieurs cercles vous pouvez en foncer trois et les congeler. Cela permet d’avoir toujours une pâte prête.

Lorsque la pâte a reposé au moins quatre heures, foncer un cercle. Je ne le beurre plus, la pâte avait tendance à s’affaisser un peu. Comme elle est très beurrée, elle se décolle parfaitement du cercle après la cuisson. Laisser reposer une nuit au réfrigérateur ou congeler la pâte directement dans le cercle. Si vous avez respecté les instructions, il est inutile de piquer la pâte ou de mettre des haricots, elle ne gonfle pas à la cuisson et ne se rétracte pas.

Le praliné

Torréfier les amandes et les noisettes (15 minutes environ à 180°C). Garder quelques noisettes pour la décoration. On va faire un sirop à 114°C. Dans une grande casserole porter le sucre et l’eau à ébullition. Lorsque la température atteint 114°C, ajouter les amandes et les noisettes. Bien les enrober avec le sirop et poursuivre la cuisson.

Dans un premier temps, le sucre va cristalliser et former une sorte de sable.

Puis il va se liquéfier et se transformer petit à petit en caramel. ATTENTION, il faut poursuivre la cuisson à feu doux, en remuant les fruits secs avec une cuillère en bois sans arrêter pour qu’ils ne brûlent pas. Lorsque le caramel est blond doré, verser les amandes et les noisettes enrobées de caramel sur un tapis silpat. Étaler pour bien les séparer et laisser refroidir. J’ai mis mon tapis sur une grille.

Mixer.

On va d’abord obtenir une sorte de pâte très sèche. Il faut arrêter le robot, ramener la pâte au centre et ceci plusieurs fois. Les noisettes et les amandes vont ensuite rendre leur huile et la pâte va se liquéfier.

Le praliné que l’on obtient avec nos robots, du moins avec le mien, ne sont pas lisses, il reste de minuscules morceaux de caramel. Réserver (mettre de côté).

Le crémeux aux deux chocolats

Hacher les chocolats, ils vont fondre plus facilement.

Chauffer le lait et la crème. Fouetter les œufs avec le sucre.

Verser le lait + crème sur les œufs + sucre. Mélanger.

Reverser dans la casserole et cuire comme une crème anglaise sans dépasser 83°C. Verser sur les chocolats hachés et ajouter la gélatine.

Bien mélanger. Mixer. Filmer au contact et mettre au frais jusqu’au lendemain.

Le crémeux praliné

Tremper la gélatine dans de l’eau froide si elle est en feuille ou verser 12 grammes d’eau si elle est en poudre. Faire bouillir le lait. Fouetter les jaunes avec le sucre.

Ajouter la maïzena et mélanger.

Verser le lait chaud sur le mélange œufs-sucre-maïzena. Mélanger.

Verser dans la casserole et cuire jusqu’à épaississement (environ une minute).

Hors du feu, ajouter la gélatine (essorée si elle est en feuille).

Incorporer le praliné.

Verser la crème dans un récipient haut. Ajouter le beurre froid petit à petit et mixer avec le mixeur plongeant.

Filmer au contact et laisser au frais jusqu’au lendemain.

Le lendemain

La cuisson de la pâte

Préchauffer le four à 180°C. Enfourner le cercle foncé et cuire environ 30 minutes. La pâte doit être bien dorée, c’est la couleur qui doit vous guider. Laisser refroidir sur une grille.

Le croustillant praliné

Faire fondre le chocolat au bain Marie. Mélanger le praliné avec le chocolat puis ajouter délicatement à la feuilletine.

Lorsque le fond de tarte est froid, étaler le croustillant praliné et remettre au frais.

Le dressage

Étaler le crémeux aux deux chocolats sur le praliné. Mettre au frais pour qu’il durcisse.

Si vous choisissez de faire le même pochage que moi. Étaler un peu de crémeux praliné sur le crémeux aux deux chocolats. Mettre le reste de crémeux praliné dans une poche avec la douille Wilton 1 M. Commencer par le centre puis, avec la même douille, faire des roses tout autour. J’ai mis ça et là des noisettes torréfiées et leur peau. Voici un autre dressage. J’ai utilisé la douille Wilton 1 M en partant du centre puis j’ai fait de toutes petites roses avec la même douille et enfin des feuilles avec une toute petite douille achetée dans un bazar chinois et dont je ne connais pas la référence.

Bonne dégustation !



 

Le cake au citron de Christophe Bacquié

« Le printemps laisse errer les fiancés parjures
Et laisse feuilloler longtemps les plumes bleues
Que secoue le cyprès où niche l’oiseau bleu

Une Madone à l’aube a pris les églantines
Elle viendra demain cueillir les giroflées
Pour mettre aux nids des colombes qu’elle destine
Au pigeon qui ce soir semblait le Paraclet

Au petit bois de citronniers s’énamourèrent
D’amour que nous aimons les dernières venues
Les villages lointains sont comme leurs paupières
Et parmi les citrons leurs cœurs sont suspendus »
Guillaume Apollinaire

C’est en lisant le journal que j’ai trouvé la recette de ce cake au citron. Recette dont la composition m’a tout de suite séduite : un peu de crème liquide et de l’huile d’olive à la place du beurre et surtout, un sirop pour arroser après la cuisson ce qui apporte une touche acidulée à la douceur du cake. Il se prépare et se mange, hélas, en un rien de temps. La recette ne précisait pas la taille du moule et celui que j’ai utilisé (27 centimètres de long) était trop grand si bien que le cake paraît peu gonflé. Je viens de le refaire dans un moule de 20 centimètres et c’est parfait.

10 avril 19 :37
– J’ai fait un très bon cake au citron.
– Miam
– Tu en veux un morceau ou je t’en fais un demain ?
– Les deux ? Je passerai après le dîner.

22 h
– Tu viens ou pas ?
– Finalement pas. Mais je veux bien que tu en fasses un demain.

La part destinée à celui-qui-prend-soin-des-autres en ce moment a fait deux heureux.


Matériel utilisé

  • 1 balance
  • 1 cul-de-poule ou 1 saladier
  • 1 micro plane ou 1 râpe fine
  • 1 tamis ou une passoire
  • 1 cuillère en bois
  • 1 petite casserole
  • 1 moule à cake de 20 cm de longueur, 8 cm de hauteur et 7 cm de largeur
  • 1 assiette
  • 1 grille à pâtisserie
  • 1 pinceau alimentaire

Ingrédients

Pour la pâte à cake

  • 155 grammes de sucre en poudre
  • Zeste de 2 gros citrons
  • 2 œufs (les miens pesaient 116 grammes)
  • 70 grammes de crème liquide à 35 % de matières grasses
  • 120 grammes de farine T 45
  • 2 grammes de levure chimique
  • 40 grammes d ‘huile d’olive
  • beurre pour le moule
  • un peu de farine pour le moule

Pour le sirop

J’ai diminué un peu les quantités de la recette (30 grammes de sucre, 30 grammes de jus de citron et 30 grammes d’eau) car il m’en était resté. A vous de voir si vous préférez imbiber davantage le cake.

  • 20 grammes de sucre semoule
  • 20 grammes d’eau
  • 20 grammes de jus de citron

Pour le glaçage

La recette ne comporte pas de glaçage mais j’ai trouvé qu’il apportait une touche acidulée bienvenue. Si vous voulez un glaçage très blanc il faudra augmenter la quantité de sucre glace. Si vous le préférez bien citronné et transparent, les quantités ci-dessous seront suffisantes.

  • 80 grammes de sucre glace
  • 30 grammes de jus de citron

Organisation

Tout se fait très vite et le cake cuit en 45 minutes environ. J’ai pressé un citron, mis de côté le jus dont j’avais besoin pour le sirop et le glaçage et ajouté ce qui restait dans la pâte. Je beurre et farine tous les moules à cake ce qui permet un démoulage sans problème.


Préparation

Beurrer et fariner un moule à cake. Préchauffer le four à 150° C.

La pâte à cake

Laver puis zester les deux citrons. Dans un cul-de-poule ou un saladier, mélanger le sucre et les zestes.

Ajouter les œufs et la crème liquide et mélanger.

Tamiser la farine avec la levure chimique et incorporer à la préparation précédente.

Dans une petite casserole faire tiédir l’huile d’olive.

Ajouter l’huile tiède petit à petit à l’appareil sucre+zestes+crème+œufs+farine+levure.

Bien mélanger. Ajouter éventuellement ce qui reste du jus d’un citron après avoir mis de côté les quantités nécessaires au sirop et au glaçage.

Verser la pâte dans le moule et cuire 40 à 45 minutes à 150° C. Pendant que le cake est au four, on prépare le sirop et le glaçage.

Le sirop

Dans une petite casserole verser l’eau le sucre et le jus de citron et porter à ébullition.

A la sortie du four, poser le cake sur une grille avec une assiette dessous et imbiber  avec le sirop (j’ai utilisé un pinceau).

Le glaçage

Mélanger le sucre glace et le jus de citron. Passer le glaçage au pinceau sur toutes les faces visibles du cake.

Voici celui de 20 centimètres que je viens juste de glacer.

Et l’intérieur de celui de 27 centimètres.

Bonne dégustation !



 

Brioche sans œufs et sans beurre de Christophe Michalak

« Rien n’est précaire comme vivre
Rien comme être n’est passager
C’est un peu fondre comme le givre
Et pour le vent être léger
J’arrive où je suis étranger. »
Louis Aragon

Lorsque l’on n’a plus beaucoup de beurre et que l’on vient de mettre presque tous les œufs dans une grande tortilla, on peut tout de même faire une brioche. Celle de Christophe Michalak dont la recette se trouve à la page 50 de son livre Les desserts qui me font craquer. Michalak utilise de l’huile d’olive mais cette denrée devenant rare par ces temps de confinement, j’ai préféré garder celle qui me reste pour d’autres usages et j’ai mélangé de l’huile de noisette avec de l’huile de tournesol. Nul doute que la brioche doit être plus savoureuse avec une bonne huile d’olive. On peut aussi remplacer le lait de vache par un lait végétal pour en faire une brioche végane. Michalak fait de petites brioches individuelles, mais n’ayant pas les moules, j’en ai fait une grande dans un moule à cake. La brioche en elle même  n’est pas très sucrée, mais je trouve que le sucre en grains est largement suffisant. Si vous avez le livre de C.M, vous constaterez que je n’ai pas du tout procédé comme lui. En effet, j’ai pétri la pâte avec le crochet de mon robot quand lui utilise un robot coupe. Pourquoi ? Parce que j’ai noté les ingrédients et je n’ai tout simplement pas lu la recette. J’ai supposé, à tort, qu’il procédait comme pour une brioche classique. Elle était tout de même très bonne avec une mie filante et légère et n’a pas duré bien longtemps.


Matériel utilisé

  • 1 balance
  • 1 robot
  • 1 moule à cake de L25 cm, l8 cm, h7 cm

Ingrédients

Pour la pâte

  • 130 grammes de lait entier à température ambiante
  • 190 grammes de farine T 55
  • 35 grammes de sucre semoule
  • 35 grammes d’huile d’olive (ou une huile parfumée à la noisette, au citron …)
  • 4 grammes de sel fin
  • 10 grammes de levure fraîche
  • un peu de beurre pour le moule

Pour les finitions 

  • 1 œuf battu pour dorer
  • sucre en grains (la recette dit 50 grammes c’est beaucoup trop)
  • graines de sésame (25 grammes mais là encore c’est bien trop)

Organisation

Comme pour toutes les pâtes levées, cela prend du temps car il faut deux pousses. la recette compte une heure pour la première levée puis une heure encore au réfrigérateur. Mais comme le mien était plein, j’ai fait la deuxième pousse près du radiateur. 


Préparation

Délayer la levure dans le lait. Mettre la farine, le sel et le sucre dans la cuve du robot.

Ajouter le mélange lait-levure.

Ajouter l’huile.

Pétrir jusqu’à obtenir une pâte qui ne colle pratiquement pas aux doigts.

Recouvrir d’un film plastique et laisser reposer jusqu’à ce que la pâte double de volume.

1re pousse

Beurrer un moule à cake. Lorsque la pâte a bien poussé, dégazer et former quatre boules de même poids. Mettre dans le moule et laisser pousser.

Lorsque les boules ont doublé de volume, dorer avec l’œuf entier battu, parsemer de graines de sésame et de sucre en grains. Préchauffer le four à 160°C.

Cuire pendant environ 30 minutes.

c

Voici la mie.

Bonne dégustation !



 

Tarte au chocolat Dulcey

« Il est d’étranges soirs, où les fleurs ont une âme,
Où dans l’air énervé flotte du repentir,
Où sur la vague lente et lourde d’un soupir
Le cœur le plus secret aux lèvres vient mourir.
Il est d’étranges soirs, où les fleurs ont une âme,
Et, ces soirs-là, je vais tendre comme une femme. »
Albert Samain

Voici une tarte que j’aime beaucoup, j’ai un faible pour le chocolat Dulcey.  La recette a été publiée dans le numéro 11 décembre-janvier-février de la revue, Masterchef qui contient également une petite entrevue de mon côté pâtissière (et même une photo de moi !). La réalisation ne prend pas beaucoup de temps et ne présente aucune difficulté : pâte sucrée, croustillant praliné, crémeux aux deux chocolats ( lait-noir ) et ganache montée au chocolat Dulcey. Je l’ai faite plusieurs fois et elle a ses amateurs. Celle de la photo a été confectionnée à l’étranger, pour mon anniversaire. J’avais envie d’un bouquet de roses. Je m’étais préparée à travailler en milieu hostile à la pâtisserie aussi avais-je pris dans ma valise quelques munitions : ingrédients  (pâte sucrée, chocolat, gélatine …) et matériel (tapis de cuisson, cercle, rouleau à pâtisserie, douilles …) tous indispensables à ma survie. La tarte a rencontré des gourmand.e.s qui n’en ont fait qu’une bouchée. Enfin certain.e.s en ont repris plusieurs fois. Une cousine, de passage le lendemain, a emporté le reste de ganache Dulcey, curieuse qu’elle était de la faire goûter à ses filles. Elle m’a rapporté, que la dite ganache a été très rapidement mangée à la petite cuillère.

 


Matériel utilisé

  • 1 balance
  • 1 robot
  • 1 robot coupe
  • 1 mixeur plongeant
  • 1 rouleau à pâtisserie
  • 1 cercle de 19 centimètres de diamètre (ou 1 moule de même dimension)
  • 1 plaque à pâtisserie (si cercle)
  • 1 tapis de cuisson (si cercle)
  • 1 cul-de-poule ou 1 saladier
  • 1 pinceau
  • 1 casserole
  • 1 spatule coudée
  • 1 maryse
  • 1 poche à douille
  • 1 douille Wilton 1 M
  • film alimentaire

Ingrédients

Pour la pâte sucrée

Avec ces proportions je fais  3 tartes de 19 centimètres de diamètre et une de 16.

  • 110 grammes de beurre
  • 95 grammes de sucre glace
  • 30 grammes de poudre d’amandes
  • 1 gramme de vanille en poudre
  • 58 grammes d ‘œuf (1 œuf)
  • 195 grammes de farine T 55
  • 55 grammes de fécule de pomme de terre

Pour la dorure

  • 10 grammes d’œuf entier battu (le poids est indicatif)
  • 2 grammes de crème liquide

Pour le praliné noisettes amandes

Il restera du praliné car il n’en faut que 60 grammes pour cette recette, mais il se conserve très bien au réfrigérateur. Avec mon petit mixeur, j’obtiens une texture plus lisse lorsque je confectionne une plus grande quantité de praliné. Mais on peut tout diviser par 2.

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  • 100 grammes d’amandes avec la peau torréfiées
  • 100 grammes de noisettes torréfiées
  • 35 grammes d’eau
  • 130 grammes de sucre semoule

Pour le croustillant praliné

  • 40 grammes de feuilletine (gavottes écrasées)
  • 80 grammes de praliné
  • 20 grammes de chocolat blanc

Pour le crémeux aux deux chocolats

J’avais des œufs tout petits, j’ai donc utilisé deux jaunes qui pesaient un peu plus de 20 g à eux deux

  • 40 grammes de lait entier
  • 40 grammes de crème liquide à 35 % de matières grasses
  • 20 grammes de jaune d’œuf (1 jaune)
  • 10 grammes de sucre en poudre
  • 0,5 gramme de gélatine (1/4 de feuille)
  • 3 grammes d’eau si gélatine en poudre
  • 25 grammes de chocolat au lait
  • 25 grammes de chocolat noir

Pour la ganache montée Dulcey

En fonction du dressage choisi il faudra plus ou moins de ganache. Il vaut toujours mieux en avoir un peu trop, on ne peut refaire cette ganache au dernier moment.

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  • 150 grammes de crème liquide à 35 % de matières grasses que l’on chauffera
  • 40 grammes de crème liquide à 35 % de matières grasses froide
  • 80 grammes de chocolat Dulcey
  • 2 grammes de gélatine (3/4 de feuille)
  • 12 grammes d’eau si gélatine en poudre

Organisation

La pâte sucrée doit reposer plusieurs heures. Une fois foncée, elle doit encore reposer, idéalement une nuit au réfrigérateur ou bien être congelée. De cette façon, la pâte ne se rétracte pas d’un millimètre et il n’est besoin ni de mettre de billes ni de la piquer. Mieux vaut donc la faire la veille, la foncer quatre heures après la laisser au réfrigérateur une nuit et la cuire le lendemain. Le crémeux peut se préparer la veille tout comme le praliné. La ganache montée Dulcey doit refroidir au réfrigérateur une nuit, elle doit également être préparée la veille. Le croustillant se fait très vite (pendant que la pâte cuit). En résumé : la veille on prépare la pâte, on fonce le cercle quatre heures après, on prépare le crémeux la ganache montée et le praliné ; le lendemain on cuit la pâte on prépare le croustillant, on étale le crémeux, on monte la ganache et on la dresse.


Préparation

La veille

La pâte sucrée

Dans le bol du robot, fouetter le beurre puis ajouter le sucre glace et la vanille.

Incorporer la poudre d’amandes.

Verser l’œuf et fouetter pour bien l’émulsionner.

Tamiser la farine et la fécule.

Incorporer la farine + fécule sans insister pour ne pas trop développer le gluten. Voici ce que cela donne. Il est inutile de fraiser la pâte. On la met en boule tout simplement.

Peser la pâte.

Diviser en 3 si vous faites des tartes de 19 centimètres comme moi ou en 2 si vous les voulez plus grandes. On peut déjà donner une forme ronde ou carrée. Filmer et mettre au réfrigérateur pour quatre heures au moins.

Au bout de quatre heures voire d’une nuit au réfrigérateur, on fonce un cercle de 19 centimètres que l’on remet à « croûter » au réfrigérateur jusqu’au lendemain.


Le praliné

Torréfier les amandes et les noisettes pendant environ 15 minutes à 165°C. Émonder les noisettes (je ne l’ai pas fait mais c’est mieux) mais pas les amandes. Mettre le sucre et l’eau dans une casserole et faire un sirop à 120°C. Ajouter les fruits secs et mélanger.

Le sirop va se transformer en une sorte de sable, on dit qu’il « masse ».

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Remettre sur le feu jusqu’à obtention d’un caramel. Étaler sur un tapis de silicone ou un papier cuisson et laisser refroidir.

Casser en petits morceaux, mettre dans le robot coupe et mixer longuement.

Il faut arrêter le robot, rabattre la pâte sableuse qui se forme et qui empêche les lames de tourner et ce, régulièrement. petit à petit, les fruits secs rendent de l’huile et on  finit par obtenir une pâte huileuse et fine. Si le robot n’est pas assez puissant, on peut terminer en utilisant un mixeur plongeant pour obtenir un praliné bien lisse.

Le crémeux aux deux chocolats

Si vos deux chocolats ne sont pas en pistoles, mieux vaut le hacher, il fondra plus facilement. Verser l’eau sur la gélatine si elle est en poudre ou, si elle est en feuille, la faire ramollir dans de l’eau bien froide. Fouetter les œufs avec le sucre.

Faire bouillir la crème avec le lait, verser sur le mélange œufs+sucre. Mélanger puis remettre dans la casserole.

Cuire comme une crème anglaise sans dépasser 83°C. Comme il s’agit d’une toute petite quantité, la crème chauffe très vite et se transforme rapidement en omelette. Mieux vaut arrêter la cuisson à 80°C. Verser sur les chocolats hachés et ajouter la gélatine.

Mélanger et mixer. Filmer au contact et laisser au frais jusqu’au lendemain.

La ganache montée Dulcey

Mettre la gélatine à tremper si elle est en feuille ou ajouter l’eau si elle est en poudre. Hacher le chocolat.

Faire chauffer 150 grammes de crème liquide. Hors du feu, ajouter la gélatine et mélanger. Verser la crème en trois fois sur le chocolat en mélanger bien avec une maryse. Ajouter ensuite les 40 grammes de crème froide. Mixer éventuellement pour lisser la crème.  Filmer au contact et mettre au frais jusqu’au lendemain.

Le lendemain

La cuisson de la pâte

Préchauffer le four à 180°C. La pâte est abaissée ( Comment foncer un cercle à tarte ) dans un cadre ou un moule de 19 centimètres, elle est restée une nuit au réfrigérateur ou 30 minutes environ au congélateur. Cuire la pâte pendant environ 10 minutes, elle ne doit plus être molle. Retirer le cercle. Mélanger l’œuf avec la crème et passer le mélange au pinceau sur toute la surface de pâte visible (intérieur et extérieur), cela imperméabilisera la pâte et la rendra brillante. Laisser cuire pendant environ 15 minutes, le temps de cuisson dépend du four. Lorsque la pâte est dorée, on arrête la cuisson, je ne regarde jamais la montre, je regarde la couleur de la pâte. Laisser refroidir. Pendant que la pâte cuit, on prépare le croustillant praliné. Pour imperméabiliser la pâte on peut également recouvrir l’intérieur avec une fine couche de chocolat fondu passée au pinceau. Cela s’appelle « chablonner ».

SAMSUNG CSC

Le croustillant praliné

Faire fondre le chocolat au bain-marie. Mélanger le praliné avec le chocolat puis ajouter délicatement à la feuilletine.

Étaler le croustillant sur le fond de pâte froid. Laisser au frais.

Le crémeux deux chocolats

Fouetter la crème puis étaler sur la feuilletine. Remettre au frais jusqu’à durcissement.

La ganache montée

Lorsque le crémeux a durci, fouetter la ganache comme une chantilly. Étaler un peu de ganache sur le crémeux ainsi on ne verra pas le chocolat entre les roses. Mettre le reste dans une poche avec une douille Wilton 1 M. Faire les roses en commençant par l’extérieur et en terminant par le centre. Avec une toute petite douille, faire des feuilles entre les roses. On peut dresser plus simplement avec une douille ronde. Voici un dressage avec une petite douille pour faire des roses.

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Bonne dégustation !



 

 

 

 

Comment foncer un cercle à tarte

 

« Rien n’est plus beau que les mains d’une femme dans la farine »
Claude Nougaro

J’accorde beaucoup d’importance à la pâte à tarte. Je l’étale finement car je n’aime pas qu’elle soit trop présente et j’essaie de faire un beau fonçage régulier. J’ai longtemps, comme tout le monde, eu des moules à tarte que l’on était contraint d’apporter à table faute de pouvoir enlever la tarte sans la casser. J’ai eu ensuite des moules à fond amovible. Un grand progrès, je pouvais enfin présenter la tarte sur le plat de mon choix et la découper sans sacrifier la première part. Et puis j’ai découvert les cercles qui font des tartes comme chez le pâtissier, à bords droits et qui dorent uniformément la pâte. Les foncer ne présente pas de difficulté. Certain.e.s découpent deux bandes de pâte pour recouvrir les bords puis insèrent un disque pour le fond. Les pâtissier.e.s professionnel.le.s farinent légèrement le plan de travail (cela s’appelle fleurer) puis taillent un disque qui va recouvrir le fond et les bords et découpent éventuellement la pâte en trop. Je procède de la même façon mais je ne fleure pas le plan de travail (je ne sais pas faire, je mets toujours trop de farine). J’étale la pâte entre deux feuilles de film alimentaire ce qui, j’en conviens, n’est pas orthodoxe mais c’est pratique on peut faire des quarts de tour sans problème. Je ne beurre pas le cercle, la pâte sucrée contenant beaucoup de matière grasse, cela n’est pas nécessaire et j’ai remarqué que la pâte ne s’affaisse pas du tout lorsque le cercle n’est pas beurré.  Je ne pique ni n’utilise billes en céramique ou haricots secs lorsque je cuits la pâte à blanc, et pourtant, elle ne se rétracte pas du tout. Il suffit d’utiliser une farine T 55, de peu travailler la pâte et de la laisser au repos avant et après le fonçage.


Matériel utilisé

  • un cercle perforé
  • un tapis micro-perforé
  • une plaque à pâtisserie
  • film alimentaire

Ingrédients

Pour un cercle de 19 centimètres de diamètre et 2 centimètres de hauteur j’utilise

  • 170 grammes de pâte

Pour un cercle de 20 centimètres de diamètre et 2 centimètres de hauteur j’utilise

  • 180 grammes de pâte

Organisation

Pour que la pâte sucrée ne se rétracte pas il faut :

  • utiliser de la farine T55 car elle contient moins de gluten que la T45
  • peu pétrir la pâte pour ne pas développer le gluten qui donne de l’élasticité
  • la laisser ensuite reposer avant  le fonçage pendant 4 heures
  • la laisser « croûter » dans le cercle  au réfrigérateur une nuit avant la cuisson ou la congeler

La pâte sucrée de Cédric Grolet contient de la poudre d’amandes et de la fécule de pomme de terre ce qui réduit la quantité de farine contenant du gluten.


Préparation

Une fois la pâte terminée La pâte sucrée de la masterclass de Cédric Grolet, la laisser reposer au frais pendant quatre heures enveloppée dans du film alimentaire. On peut déjà lui donner une forme ronde en l’étalant un peu.

Après le repos, sortir la pâte et la laisser se détendre un quart d’heure puis abaisser (étaler) sur une épaisseur de 2 ou 3 millimètres, entre deux films alimentaires ou entre deux feuilles de papier sulfurisé. J’utilise du film car il est fin et ne laisse aucune marque. Pour donner une forme ronde, il faut étaler au rouleau, tourner la pâte d’un quart de tour, ce qui est très facile avec du film, passer le rouleau, tourner d’un quart de tour et ainsi de suite jusqu’à arriver à un disque ayant la dimension souhaitée. L’abaisse (la pâte étalée) doit mesurer au moins 23 centimètres de diamètre pour une tarte de 19 centimètres (19 centimètres pour le fond + 4 centimètres pour les deux bords) mais il vaut mieux prévoir un peu plus et découper l’excédent, soit 25 centimètres au total (19 + 2 + 2 + une petite marge de 2 centimètres = 25 centimètres). Si la pâte est molle après avoir été étalée, la remettre quelques minutes au frais. Elle doit être souple mais assez ferme pour être foncée sans casser.

Poser un tapis de silicone sur une plaque à pâtisserie puis le cercle. Ôter le film du dessous et laisser celui du dessus ainsi on ne touchera pas la pâte. Recouvrir le cercle avec l’abaisse (la pâte étalée).

Avec les pouces (à l’intérieur du cercle) et les index (à l’extérieur), faire descendre la pâte le long des bords du cercle pour former un angle droit. On obtient ce que la pâtissier.e.s appellent « la fleur ». Si la pâte casse ou s’il y a des « trous » ce n’est pas grave, cela se répare facilement, il suffit d’ajouter un peu de pâte et d’appuyer pour souder.

Enlever délicatement le film et remettre au frais jusqu’à durcissement de la pâte. Avec un couteau bien aiguisé, couper la pâte qui dépasse. Remettre la pâte au réfrigérateur pour la laisser « croûter » une nuit. Ou la congeler.

On peut dorer le fond de tarte avec un mélange d’œuf battu et de crème liquide, cela va l’imperméabiliser et la faire briller.

Bon fonçage !



 

Tarte praliné crème namelaka

« Comme une pierre que l’on jette dans l’eau vive d’un ruisseau
Et qui laisse derrière elle des milliers de ronds dans l’eau
Comme un manège de lune avec ses chevaux d’étoiles
Comme un anneau de Saturne, un ballon de carnaval
Comme le chemin de ronde que font sans cesse les heures
Le voyage autour du monde d’un tournesol dans sa fleur
Tu fais tourner de ton nom tous les moulins de mon cœur »
Michel Legrand

Elle ne devait pas être bicolore, celle-ci, mais monochrome,car ce devait être une tarte tout praliné. Elle ne doit ces couleurs qu’à l’adversité et à mon imprévoyance. Au moment du pochage, j’ai constaté avec effroi que n’avais pas assez de ganache praliné, plus d’œufs, plus de praliné, et plus de quoi en faire. J’ai donc improvisé avec ce que j’avais dans mon placard et mon réfrigérateur un dimanche après-midi : du lait, un fond de crème liquide et du chocolat blanc. J’ai donc préparé une crème namelaka pour compléter le dressage. En rangeant la tarte au frais, j’ai cassé un bord. J’en ai donc fait une autre le lendemain. On ne peut pas offrir une tarte cassée. C’est exactement la même composition que la tarte chocolat praliné avec juste l’ajout de la crème namelaka que j’ai montée pour plus de « légèreté ». Je reprends donc strictement la recette de la tarte chocolat praliné Tarte chocolat praliné en ajustant un peu les quantités de ganache et en ajoutant celle de la crème namelaka.
Les flans que j’avais préparés pour dimanche n’ayant pas été mangés, je me suis retrouvée un lundi soir avec une tarte et deux flans, certes de 14 centimètres de diamètre mais de 6 de hauteur.
– Ulysse j’ai un problème, j’ai trop de gâteaux, je ne sais pas quoi en faire, ton père ne dîne pas à la maison et je n’en mange pas.
– Ça, ça se règle facilement.
Un petit défilé de copains et copines est venu m’aider à résoudre ce problème épineux.
D’aucuns ont choisi la crème namelaka curieux qu’ils étaient de la découvrir. D’autres, moins aventuriers, le praliné. Enfin les plus gourmands ont pris les deux. Tous étaient contents. J’ai quand même réussi à garder un petit morceau pour le maître de maison qui était de sortie.


Matériel utilisé

  • 1 balance
  • 1 robot
  • 1 rouleau à pâtisserie
  • 1 cercle de 18,5 centimètres de diamètre
  • 1 tapis silpat
  • 1 plaque de cuisson
  • 1 grille à pâtisserie
  • 1 petite casserole
  • 1 cul-de-poule ou 1 saladier
  • 1 maryse
  • 1 spatule coudée
  • 1 casserole moyenne pour faire un bain marie
  • 1 mixeur plongeant
  • 2 poches à douille
  • 1 douille Wilton 104
  • papier film
  • 1 grande casserole si praliné maison
  • robot coupe pour le praliné

Ingrédients

Pour la pâte sucrée

Avec ces quantités je fais 3 tartes de 18,5 centimètres.

  • 110 grammes de beurre
  • 95 grammes de sucre glace
  • 30 grammes de poudre d’amandes
  • 1 gramme de vanille en poudre
  • 58 grammes d ‘œuf (1 œuf)
  • 195 grammes de farine T 55
  • 55 grammes de fécule de pomme de terre

Pour le praliné maison

Il faut 155 grammes pour cette recette. Il en restera mais il se garde au réfrigérateur.

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  • 100 grammes d’amandes avec la peau
  • 100 grammes de noisettes avec la peau (+ une dizaine pour la décoration avec leur peau grillée)
  • 35 grammes d’eau
  • 130 grammes de sucre semoule

Pour le croustillant praliné

On peut acheter le praliné si on n’a pas le temps de le faire et si on n’a pas de feuilletine la remplacer par des gavottes que l’on écrase délicatement.

  • 40 grammes de feuilletine (gavottes écrasées)
  • 80 grammes de praliné
  • 20 grammes de chocolat blanc

Pour le crémeux aux deux chocolats

SAMSUNG CSC

  • 80 grammes de lait entier
  • 80 grammes de crème liquide à 35 % de matières grasses
  • 50 grammes de chocolat noir
  • 50 grammes de chocolat au lait
  • 40 grammes de jaunes (2 gros jaunes)
  • 20 grammes de sucre semoule
  • 0,8 grammes de gélatine
  • 4,8 grammes d’eau (si gélatine en poudre)

Pour la ganache montée au praliné

C’est un pochage qui demande beaucoup de crème. Or elle demande un temps de refroidissement assez long. Mieux vaut prévoir large quitte à en faire un peu trop. Le reste servira pour des tartelettes. On peut réduire un peu les quantités, il m’en est resté pas mal (100 grammes de crème liquide, 50 grammes de praliné, 50 grammes de crème liquide…)

  • 150 grammes de crème liquide à 35 % de matières grasses
  • 75 grammes de crème liquide à 35 % de matières grasses (bien froide)
  • 75 grammes de praliné
  • 60 grammes de chocolat au lait
  • 3 grammes de gélatine
  • 18 grammes d’eau (si gélatine en poudre)

Pour la crème namelaka

Si vous faites le pochage de la tarte qui est à la fin de l’article il restera de la crème mais il est difficile de faire moins.

  • 50 grammes de lait
  • 100 grammes de crème liquide
  • 85 grammes de chocolat blanc
  • 1 gramme de gélatine
  • 6 grammes d’eau (si gélatine en poudre)

Décoration

  • 20 perles en chocolat
  • noisettes torréfiées
  • peau des noisettes torréfiées

Organisation

La pâte sucrée doit reposer plusieurs heures avant d’être foncée. Une fois foncée, elle doit encore reposer, idéalement une nuit au réfrigérateur ou bien être congelée. De cette façon, la pâte ne se rétracte pas d’un millimètre et il n’est pas besoin de mettre de billes ni de la piquer. Mieux vaut donc la préparer, la foncer au plus tôt quatre heures après et la laisser toute la nuit croûter au réfrigérateur ou la congeler. Je la prépare le soir, la laisse toute la nuit au frais, fonce les cercles le lendemain et les laisse une nuit encore au réfrigérateur. J’en utilise un et je congèle les deux autres. Ma pâte ne bouge pas. La ganache doit être très froide pour être montée. L’idéal est de la préparer la veille. la crème namelaka nécessite une nuit de repos au frais. Le crémeux peut aussi se préparer la veille, il suffira de le détendre avant de le mettre sur le croustillant que l’on peut préparer pendant la cuisson de la pâte. Le praliné maison peut se préparer la veille.


Préparation

La veille

Dans le bol du robot, fouetter le beurre puis ajouter le sucre glace et la vanille.

Incorporer la poudre d’amandes.

Verser l’œuf et fouetter pour bien l’émulsionner.

Tamiser la farine et la fécule.

Incorporer la farine + fécule sans insister pour ne pas trop développer le gluten. Voici ce que cela donne. Il est inutile de fraiser la pâte. On la met en boule tout simplement.

Peser la pâte.

Diviser en 3 si vous faites des tartes de 19 centimètres comme moi ou en 2 si vous les voulez plus grandes. On peut déjà donner une forme ronde ou carrée. Filmer et mettre au réfrigérateur pour au moins quatre heures avant de foncer le cercle. On peut aussi congeler la pâte que l’on ne va pas utiliser. Si vous possédez plusieurs cercles vous pouvez en foncer trois et les congeler. Cela permet d’avoir toujours une pâte prête.

Lorsque la pâte a reposé au moins quatre heures, foncer un cercle. Je ne le beurre plus la pâte avait tendance à s’affaisser un peu. Comme elle est très beurrée, elle se décolle parfaitement du cercle après la cuisson. Laisser reposer une nuit au réfrigérateur ou congeler la pâte directement dans le cercle. Si vous avez respecté les instructions, il est inutile de piquer la pâte ou de mettre des haricots, elle ne gonfle pas à la cuisson et ne se rétracte pas.

Le praliné

Torréfier les amandes et les noisettes (15 minutes environ à 180°C). Garder quelques noisettes pour la décoration. On va faire un sirop à 114°C. Dans une grande casserole porter le sucre et l’eau à ébullition. Lorsque la température atteint 114°C, ajouter les amandes et les noisettes. Bien les enrober avec le sirop et poursuivre la cuisson.

Dans un premier temps, le sucre va cristalliser et former une sorte de sable.

Puis il va se liquéfier et se transformer petit à petit en caramel. ATTENTION, il faut poursuivre la cuisson à feu doux, en remuant les fruits secs avec uns cuillère en bois sans arrêter pour qu’ils ne brûlent pas. Lorsque le caramel est blond doré, verser les amandes et les noisettes enrobées de caramel sur un tapis silpat. Étaler pour bien les séparer et laisser refroidir. J’ai mis mon tapis sur une grille.

Mixer.

On va d’abord obtenir une sorte de pâte très sèche. Il faut arrêter le robot, ramener la pâte au centre et ceci plusieurs fois. Les noisettes et les amandes vont ensuite rendre leur huile et la pâte va se liquéfier.

Le praliné que l’on obtient avec nos robots, du moins avec le mien, ne sont pas lisses, il reste de minuscules morceaux de caramel. Réserver (mettre de côté).

La ganache montée

Hacher le chocolat, il fondra plus facilement. Faire chauffer 150 grammes de crème. Verser sur le chocolat et mélanger avec un petit fouet en restant bien au centre. Ajouter la gélatine.

Mélanger le praliné avec la crème froide qui reste soit 75 grammes. Incorporer au mélange crème-chocolat-gélatine chaud. Comme j’avais des morceaux de praliné j’ai passé la crème au chinois. Mixer avec un mixeur plongeant. Filmer au contact et laisser au réfrigérateur une nuit ou au moins quatre heures (il faut que ce soit très froid pour pouvoir être monté). Mais plus la crème va infuser longtemps, plus les arômes vont se développer d’où l’intérêt de la nuit au frais.

La crème namelaka

Faire fondre le chocolat blanc au bain Marie.

J’utilise de la gélatine en poudre à laquelle on ajoute de l’eau (elle est plus facile à doser avec précision). Elle gonfle et on ajoute le petit galet directement dans le liquide chaud. Si vous utilisez celle en feuilles, il faut l’hydrater un quart d’heure avant utilisation dans de l’eau froide et l’essorer entre les mains avant de la mettre dans le liquide chaud. Ajouter la gélatine et mélanger. Ajouter le quart du lait sur le chocolat et mélanger à la maryse.

Ajouter le deuxième quart, mélanger, le troisième quart, mélanger. Ajouter enfin le quatrième quart tout en mixant avec le mixeur plongeant. Le mélange doit toujours être à 35°C. Vérifier que la crème est à 35°C et réchauffer au bain Marie si ce n’est pas le cas. Ajouter la crème liquide froide et mixer. Filmer au contact et mettre au réfrigérateur pendant toute la nuit.

Le crémeux aux deux chocolats

Hacher les chocolats, ils vont fondre plus facilement.

Chauffer le lait et la crème. Fouetter les œufs avec le sucre.

Verser le lait + crème sur les œufs + sucre. Mélanger.

Reverser dans la casserole et cuire comme une crème anglaise sans dépasser 83°C. Verser sur les chocolats hachés et ajouter la gélatine.

Bien mélanger. Mixer. Filmer au contact et mettre au frais jusqu’au lendemain.

Le lendemain

La cuisson de la pâte

Pour une fois, je n’ai pas doré la pâte car je n’avais pas de reste d’œuf et je n’ai pas voulu en gâcher un. Préchauffer le four à 180°C. Enfourner le cercle foncé et cuire environ 40 minutes. La pâte doit être bien dorée, c’est la couleur qui doit vous guider. Laisser refroidir sur une grille.

Le croustillant praliné

Faire fondre le chocolat au bain Marie. Mélanger le praliné avec le chocolat puis ajouter délicatement à la feuilletine.

Lorsque le fond de tarte est froid, étaler le croustillant praliné et remettre au frais.

La ganache montée

Après un repos au frais, comme la ganache contient de la gélatine, on a un bloc compact. Mettre dans la cuve du robot en raclant bien pour récupérer tout le praliné qui est au fond. Fouetter à petite vitesse. Il faut bien surveiller car si on dépasse LE point, la ganache va trancher (elle devient grumeleuse) et c’est irrécupérable. La ganache doit être ferme et tenir au fouet.

La crème namelaka montée

Fouetter la crème comme une ganache. Attention à ne pas trop fouetter sous peine de la rendre grumeleuse. Ne possédant qu’une seule douille il faudra la mettre au frais en attendant la fin du pochage de la ganache.

Le dressage

Étaler le crémeux sur le praliné. Je n’ai pas tout mis. Mettre au frais pour le durcir.

Si vous choisissez de faire le même pochage que moi. Étaler un peu de ganache sur le crémeux ainsi on ne verra pas les espaces entre la ganache et mettre au frais pour la durcir. Faire des traits fins pour aider au pochage (comme si l’on voulait couper la tarte en 8 parts égales). Mettre dans une poche avec la douille Wilton 104. Commencer par le centre et la ganache. Pocher ensuite la crème namelaka. Décorer avec des noisettes coupées en 8 et leur peau ici et là. J’ai ajouté des perles en chocolat sur les bords.

Un autre pochage.

 

Bonne dégustation !



 

Tarte praliné chocolat

« Elle se tient au bord de l’eau ; sa fleur l’occupe ;
Sa basquine est en point de Gênes ; sur sa jupe
Une arabesque, errant dans les plis du satin,
Suit les mille détours d’un fil d’or florentin.
La rose épanouie et toute grande ouverte,
Sortant du frais bouton comme d’une urne verte,
Charge la petitesse exquise de sa main ; »
Victor Hugo

avec-une-rose.jpg

– Je rentre dimanche, tu peux me faire une tarte de bonne taille ?
– Oui mais tu en auras deux car je n’aime pas faire de grandes tartes.
Quelle histoire cette tarte. Tout avait pourtant bien commencé, j’avais deux cercles foncés au congélateur, du praliné au réfrigérateur et j’ai préparé la ganache la veille. Seulement voilà, pensant que tout cela ne me prendrait pas beaucoup de temps (j’avais testé la recette quelques jours avant) j’avais aussi décidé de faire deux flans pour la maison. En pâtisserie rien ne se passe jamais comme prévu. Les flans m’ont pris plus de temps que prévu, je suis allée deux heures chez une amie et j’ai laissé le dressage pour l’après midi. Erreur fatale ! Au moment du pochage je réalise que je n’ai pas assez de ganache, qu’il est trop tard pour en refaire et que de toutes les façons je n’ai plus de praliné, et plus de noisettes. Je décide de faire une crème namelaka que je mets à refroidir. Mais elle mettra du temps à refroidir, les tartes seront prêtes dans la soirée. Celui à qui elle était destinée ne pouvait pas attendre, il est reparti bredouille et mécontent. Il est revenu le lendemain.
La tarte est composée d’une pâte sucrée, d’un croustillant praliné (celui de C. Heitzler) qui a toujours autant de succès, d’un crémeux aux deux chocolats (j’ai pris la recette de C. Michalak) et d’une ganache montée au praliné (peu ou prou celle de P. Conticini). J’ai fait un dressage avec une douille que je ne maîtrise pas vraiment mais je vais m’améliorer. Avec le restant de crème namelaka, j’ai fait une petite rose. Pour cela j’ai utilisé un verre à pied (il permet de tourner pour façonner la fleur) sur lequel j’ai collé un petit morceau de papier sulfurisé. Une fois la rose terminée, je l’ai fait durcir au réfrigérateur avant de la poser au centre de la tarte. Ayant les deux mains occupées, je n’ai fait aucune photo.
Lors de la première dégustation, j’ai entendu « C’est une tuerie ».

Matériel utilisé

  • 1 balance
  • 1 robot
  • 1 rouleau à pâtisserie
  • 1 cercle de 18,5 centimètres de diamètre
  • 1 tapis silpat
  • 1 plaque de cuisson
  • 1 grille à pâtisserie
  • 1 petite casserole
  • 1 cul-de-poule ou 1 saladier
  • 1 maryse
  • 1 spatule coudée
  • 1 casserole moyenne pour faire un bain marie
  • 1 mixeur plongeant
  • 1 poche à douille
  • 1 douille Wilton 104
  • papier film
  • 1 grande casserole si praliné maison
  • robot coupe pour le praliné

Ingrédients

Pour la pâte sucrée

Avec ces quantités je fais 3 tartes de 18,5 centimètres.

  • 110 grammes de beurre
  • 95 grammes de sucre glace
  • 30 grammes de poudre d’amandes
  • 1 gramme de vanille en poudre
  • 58 grammes d ‘œuf (1 œuf)
  • 195 grammes de farine T 55
  • 55 grammes de fécule de pomme de terre

Pour le praliné maison

Il faut 170 grammes pour cette recette. Il en restera un peu.

ingrc3a9dients-pralinc3a9.jpg

  • 100 grammes d’amandes avec la peau
  • 100 grammes de noisettes avec la peau (+ une dizaine pour la décoration)
  • 35 grammes d’eau
  • 130 grammes de sucre semoule

Pour le croustillant praliné

On peut l’acheter si on n’a pas le temps de le faire.

  • 40 grammes de feuilletine (gavottes écrasées)
  • 80 grammes de praliné
  • 20 grammes de chocolat blanc

Pour le crémeux aux deux chocolats

J’ai fait cette tarte plusieurs fois : avec du chocolat noir puis avec deux chocolats (lait et noir). J’ai trouvé le crémeux plus doux avec les deux chocolats.

SAMSUNG CSC

  • 80 grammes de lait entier
  • 80 grammes de crème liquide à 35 % de matières grasses
  • 50 grammes de chocolat noir
  • 50 grammes de chocolat au lait
  • 40 grammes de jaunes (2 gros jaunes)
  • 20 grammes de sucre semoule
  • 0,8 grammes de gélatine
  • 4,8 grammes d’eau (si gélatine en poudre)

Pour la ganache montée au praliné

C’est un pochage qui demande beaucoup de crème. Or elle demande un temps de refroidissement assez long. Mieux vaut prévoir large quitte à en faire un peu trop. Le reste servira pour des tartelettes.

  • 175 grammes de crème liquide à 35 % de matières grasses
  • 90 grammes de crème liquide à 35 % de matières grasses (bien froide)
  • 90 grammes de praliné
  • 70 grammes de chocolat au lait
  • 3 grammes de gélatine
  • 18 grammes d’eau (si gélatine en poudre)

Organisation

La pâte sucrée doit reposer plusieurs heures avant d’être foncée. Une fois foncée, elle doit encore reposer, idéalement une nuit au réfrigérateur ou bien être congelée. De cette façon, la pâte ne se rétracte pas d’un millimètre et il n’est pas besoin de mettre de billes ni de la piquer. Mieux vaut donc la préparer, la foncer au plus tôt quatre heures après et la laisser toute la nuit croûter au réfrigérateur ou la congeler. Je la prépare le soir, la laisse toute la nuit au frais, fonce les cercles le lendemain et les laisse une nuit encore au réfrigérateur. J’en utilise un et je congèle les deux autres. Ma pâte ne bouge pas. La ganache doit être très froide pour être montée. L’idéal est de la préparer la veille. Le crémeux peut aussi se préparer la veille, il suffira de le détendre avant de le mettre sur le croustillant que l’on peut préparer pendant la cuisson de la pâte. Le praliné maison peut se préparer la veille.


Préparation

La veille

Dans le bol du robot, fouetter le beurre puis ajouter le sucre glace et la vanille.

Incorporer la poudre d’amandes.

Verser l’œuf et fouetter pour bien l’émulsionner.

Tamiser la farine et la fécule.

Incorporer la farine + fécule sans insister pour ne pas trop développer le gluten. Voici ce que cela donne. Il est inutile de fraiser la pâte. On la met en boule tout simplement.

Peser la pâte.

Diviser en 3 si vous faites des tartes de 19 centimètres comme moi ou en 2 si vous les voulez plus grandes. On peut déjà donner une forme ronde ou carrée. Filmer et mettre au réfrigérateur pour au moins quatre heures avant de foncer le cercle. On peut aussi congeler la pâte que l’on ne va pas utiliser. Si vous possédez plusieurs cercles vous pouvez en foncer trois et les congeler. Cela permet d’avoir toujours une pâte prête.

Lorsque la pâte a reposé au moins quatre heures, foncer un cercle. Je ne le beurre plus la pâte avait tendance à s’affaisser un peu. Comme elle est très beurrée, elle se décolle parfaitement du cercle après la cuisson. Laisser reposer une nuit au réfrigérateur ou congeler la pâte directement dans le cercle. Si vous avez respecté les instructions, il est inutile de piquer la pâte ou de mettre des haricots, elle ne gonfle pas à la cuisson et ne se rétracte pas.

Le praliné

Torréfier les amandes et les noisettes (15 minutes environ à 180°C). Garder quelques noisettes pour la décoration. On va faire un sirop à 114°C. Dans une grande casserole porter le sucre et l’eau à ébullition. Lorsque la température atteint 114°C, ajouter les amandes et les noisettes. Bien les enrober avec le sirop et poursuivre la cuisson.

Dans un premier temps, le sucre va cristalliser et former une sorte de sable.

Puis il va se liquéfier et se transformer petit à petit en caramel. ATTENTION, il faut poursuivre la cuisson à feu doux, en remuant les fruits secs avec uns cuillère en bois sans arrêter pour qu’ils ne brûlent pas. Lorsque le caramel est blond doré, verser les amandes et les noisettes enrobées de caramel sur un tapis silpat. Étaler pour bien les séparer et laisser refroidir. J’ai mis mon tapis sur une grille.

Mixer.

On va d’abord obtenir une sorte de pâte très sèche. Il faut arrêter le robot, ramener la pâte au centre et ceci plusieurs fois. Les noisettes et les amandes vont ensuite rendre leur huile et la pâte va se liquéfier.

Le praliné que l’on obtient avec nos robots, du moins avec le mien, ne sont pas lisses, il reste de minuscules morceaux de caramel. Réserver (mettre de côté).

La ganache montée

Hacher le chocolat, il fondra plus facilement. Faire chauffer 175 grammes de crème. Verser sur le chocolat et mélanger avec un petit fouet en restant bien au centre. Ajouter la gélatine.

Mélanger le praliné avec la crème froide qui reste soit 90 grammes. Incorporer au mélange crème-chocolat-gélatine chaud. Comme j’avais des morceaux de praliné j’ai passé la crème au chinois. Mixer avec un mixeur plongeant. Filmer au contact et laisser au réfrigérateur une nuit ou au moins quatre heures (il faut que ce soit très froid pour pouvoir être monté). Mais plus la crème va infuser longtemps, plus les arômes vont se développer d’où l’intérêt de la nuit au frais.

Le crémeux aux deux chocolats

Hacher les chocolats, ils vont fondre plus facilement.

Chauffer le lait et la crème. Fouetter les œufs avec le sucre.

Verser le lait + crème sur les œufs + sucre. Mélanger.

Reverser dans la casserole et cuire comme une crème anglaise sans dépasser 83°C. Verser sur les chocolats hachés et ajouter la gélatine.

Bien mélanger. Mixer. Filmer au contact et mettre au frais jusqu’au lendemain.

Le lendemain

La cuisson de la pâte

Pour une fois, je n’ai pas doré la pâte car je n’avais pas de reste d’œuf et je n’ai pas voulu en gâcher un. Préchauffer le four à 180°C. Enfourner le cercle foncé et cuire environ 40 minutes. La pâte doit être bien dorée, c’est la couleur qui doit vous guider. Laisser refroidir sur une grille.

Le croustillant praliné

Faire fondre le chocolat au bain Marie. Mélanger le praliné avec le chocolat puis ajouter délicatement à la feuilletine.

Lorsque le fond de tarte est froid, étaler le croustillant praliné et remettre au frais.

La ganache montée

Après un repos au frais, comme la ganache contient de la gélatine, on a un bloc compact. Mettre dans la cuve du robot en raclant bien pour récupérer tout le praliné qui est au fond. Fouetter à petite vitesse. Il faut bien surveiller car si on dépasse LE point, la ganache va trancher (elle devient grumeleuse) et c’est irrécupérable. La ganache doit être ferme et tenir au fouet.

Le dressage

Étaler le crémeux sur le praliné. Je n’ai pas tout mis. Mettre au frais pour le durcir.

Si vous choisissez de faire le même pochage que moi. Étaler un peu de ganache sur le crémeux ainsi on ne verra pas les espaces entre la ganache et mettre au frais pour la durcir. Faire des traits fins pour aider au pochage (comme si l’on voulait couper la tarte en 8 parts égales). Mettre dans une poche avec la douille Wilton 104. Commencer par le centre. Décorer avec des noisettes coupées en 8. J’avais de la crème namelaka utilisée pour une autre tarte, j’ai fait une rose que j’ai mise au centre mais on peut simplement mettre une noisette entière.

Bonne dégustation !



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Le kougelhof de Christophe Felder à la fleur d’oranger

« J’crois que personne ne vit sans regrets
Nous, on est tout le contraire de Piaf
Cerveaux à chaud, le cœur baisse les degrés
Ouais, ouais, ouais, ouais, ouais
À la vie, à la muerta
Le temps passera plus vite qu’hier
Le soleil se couchera dans la vallée
La lune sortira une bière
Ouais, ouais, ouais, ouais, ouais
Ouais, ouais, ouais, ouais, ouais »
PNL


Après de menus problèmes de santé qui m’ont tenue éloignée de ma cuisine, je reprends avec une pâtisserie que ne demande guère d’efforts, le robot travaillant pour nous : le kougelhof. C’est celui de Christophe Felder que l’on trouve dans son livre Gâteaux. Il le parfume au kirsch, moi à la fleur d’oranger distillée Mymouné, la meilleure selon moi. J’ai déjà publié une excellente recette de kougelhof, alors pourquoi une deuxième ? Parce que je suis toujours à la recherche du meilleur kougelhof possible, et les recettes de Christophe Felder ne m’ont jamais déçue. La recette ne comporte aucune difficulté, comme je l’ai écrit plus haut, c’est le robot qui fait tout. Mais c’est long. La première levée prend environ 5 heures au réfrigérateur. J’ai réduit le temps en utilisant la fonction étuve de mon nouveau four. Si on ne dispose pas de cette fonction, on peut mettre un récipient d’eau très chaude dans le four pour y faire lever la pâte, recréer une étuve avec un four chauffé à 30° ou encore faire cette levée au réfrigérateur pendant une nuit et cuire le kougelhof le lendemain. Il faudra ensuite faire une deuxième levée de deux à trois heures une fois que la pâte est dans le moule. La cuisson prend entre 45 minutes et une heure selon les fours. J’utilise un moule traditionnel en terre cuite de 20 centimètres de diamètre et 11 de hauteur, parfait pour 300 grammes de farine. J’ai donc modifié les quantités de la recette initiale qui était pour 500 grammes de farine. J’ai aussi ajouté des amandes effilées pour le croquant et fait un sirop avec de la fleur d’oranger en lieu et place d’un sirop au kirsch (Christophe Felder préconise d’utiliser un bon kirsch, je n’en ai pas et puis je préfère la fleur d’oranger). Les amis ont dégusté le kougelhof tiède. Ils m’ont dit qu’il était très moelleux et bien parfumé. Didier, toi qui en as repris deux fois, la recette est pour toi !


Matériel utilisé

  • 1 balance
  • 1 robot
  • 1 moule à kougelhof de 20 centimètres de diamètre et 11 de hauteur
  • 1 pinceau
  • 1 petite casserole
  • film alimentaire

Ingrédients

Pour les raisins secs

On peut également faire tremper les raisins dans un mélange eau-rhum pendant au moins 24 h.

  • 140 grammes de raisins (j’ai utilisé des sultanines bio)
  • eau (de quoi recouvrir entièrement les raisins)
  • 9 grammes de fleur d’oranger (ou kirsch) oublié sur la photo

Pour la pâte à kougelhof

  • 300 grammes de farine T 45
  • 10 grammes de levure fraîche
  • 9 grammes de miel (ou de sucre inverti)
  • 40 grammes de sucre
  • 6 grammes de sel
  • 60 grammes d’œuf (1 gros œuf) à température ambiante
  • 132 grammes de lait entier à température ambiante
  • 110 grammes de beurre mou

Pour le sirop à la fleur d’oranger

  • 70 grammes de sucre semoule
  • 30 grammes d’eau
  • 35 grammes d’eau de fleur d’oranger

Pour les finitions

  • 16 amandes entières (émondées ou pas)
  • amandes effilées (je ne les ai pas pesées, il en faut peu et c’est mon ajout personnel)
  • beurre pour le moule
  • 40 grammes de beurre pour badigeonner le kougelhof
  • sucre semoule ou sucre glace pour saupoudrer

Organisation

Les raisins doivent macérer une nuit. Ensuite il faut compter environ 8-9 heures pour les levées et la cuisson (environ 5 heures pour la première levée, 2-3 pour la deuxième et une heure de cuisson). L’idéal est de mettre les raisins à gonfler le matin, faire le kougelhof en fin d’après midi, le laisser toute la nuit au réfrigérateur et le cuire le lendemain.


Préparation

La veille

Recouvrir les raisins secs d’eau et laisser gonfler toute la nuit (Christophe Felder dit deux à trois jours).

Le lendemain

Égoutter les raisins et ajouter la fleur d’oranger ou le kirsch (9 grammes). Beurrer généreusement le moule et disposer les amandes entières au fond du moule puis les amandes effilées. On peut seulement mettre, comme ci-dessous, des amandes effilées, ou comme la tradition le veut, uniquement des amandes entières. La deuxième fois, j’ai mis les deux. Je mets le moule au frais pour que les amandes collent au beurre qui va durcir. Lorsque je mets la pâte, les amandes ne bougent pas.

Dans la cuve du robot verser la farine, la levure émiettée, le sucre, le miel et le sel qui ne doit pas toucher la levure.

Faire tourner doucement tout en incorporant le lait puis l’œuf.

Lorsque l’œuf et le lait sont bien incorporés, ajouter le beurre petit à petit et non pas en gros morceaux comme sur la photo.

Pétrir jusqu’à ce que la pâte devienne homogène, élastique, souple, se décolle des parois et, bien que molle, ne colle pas aux doigts. Il faut compter environ 15 minutes à vitesse moyenne (4 sur le Kitchenaid). La pâte est prête lorsqu’en l’étirant doucement, on obtient une membrane fine et transparente qui laisse passer la lumière.

Égoutter légèrement les raisins et les incorporer à la pâte. Je les incorporer à la main, je trouve qu’ils sont mieux répartis. Mais on peut le faire au robot.

Laisser gonfler au réfrigérateur pendant au moins 5 heures ou en étuve. La pâte doit doubler de volume.

Chasser l’air de la pâte. Faire une boule avec un trou au centre. Mettre la pâte dans le moule en appuyant légèrement pour qu’elle aille bien au fond.

Laisser gonfler dans une pièce tiède (ou en étuve ou pendant 12 heures au réfrigérateur dit CF). Lorsque la pâte a bien gonflé, préchauffer le four à 170°C en chaleur tournante. Enfourner et cuire environ 55 minutes. Je mets un petit récipient avec de l’eau chaude dans le four pour créer un peu de vapeur.

Les finitions

Faire chauffer le sucre et l’eau, faire fondre le beurre. Ajouter la fleur d’oranger hors du feu. Je vous donne la méthode Felder pour la suite puis la mienne. Felder : sortir le kougelhof du four, démouler et laisser refroidir 10 minutes sur une grille. Passer le sirop au pinceau sur toute la brioche. Attendre cinq minutes et passer au beurre fondu toute la surface. Attendre encore 10 minutes et rouler dans du sucre vanillé. Moi : lorsque l’on met le kougelhof à refroidir sur une grille dès la sortie du four, sous le poids, la base se tasse. Je l’ai donc laissé refroidir dans le moule et la base ne s’est pas tassée. Puis j’ai procédé comme Felder sans les 10 minutes d’attente entre le sirop et le beurre puisque mon kougelhof était tiède. J’ai saupoudré de sucre semoule et non de sucre vanillé, je ne souhaitais pas ajouter un parfum supplémentaire.

Bonne dégustation !



Tarte aux abricots et à la rhubarbe

« Je m’attache aux pulsations des villes
A leur existence mouvementée
Je respire dans leurs espaces verts
Je me glisse dans leurs ruelles
J’écoute leurs peuples de partout
J’ai aimé les cités Le Caire ou bien Paris
Elles retentissent dans mes veines
Me collent à la peau

Je ne pourrai me passer
D’être foncièrement :
Urbaine. »
Andrée Chedid

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Je fais souvent des pâtisseries que je ne goûte pas, pour des raisons de santé et aussi parce que certaines sont des commandes de mes enfants. C’est le cas de la tarte aux abricots et à la rhubarbe dont je ne peux qu’imaginer les saveurs mais dont on m’a dit grand bien.
– Je suis de garde samedi, chacun apporte quelque chose. Pourrais-tu nous faire une pâtisserie ?
– Les autres apportent quel genre de gâteaux habituellement ?
– Un mélange de farine d’œufs de beurre et de chocolat.
– Vous serez combien ?
– Plus de 10
Il faut bien deux tartes. Cela tombe bien, j’ai un cercle et un carré tous deux foncés au congélateur. Et puisque c’est l’été, je vais choisir des abricots et refaire la tarte rhubarbe abricots de Philipe Conticini mais à ma façon c’est-à-dire avec une crème d’amandes (et non un beurre), une pâte de rhubarbe sans gingembre et des demi abricots rôtis au four et épluchés (en lieu et place d’abricots dénoyautés et passés au four). Rien de compliqué en somme. Seul l’épluchage des abricots une fois cuits s’est révélé fastidieux. Tout peut se préparer la veille, sauf le dressage des fruits car ceux-ci rendent du jus et, bien que la pâte sucrée soit dorée à l’œuf et à la crème, la dorure ne l’imperméabilise pas totalement. Ce dernier point m’ennuie car Célio doit passer prendre les tartes la veille au soir. De plus il les transporte en bus-métro-train-bus pendant environ deux heures, les tartes risquent d’être détrempées à l’arrivée. « Qu’importe, me dit-il, elles seront très bonnes ». A Paris, il est impossible de trouver de bons abricots. J’ai fait avec ceux que j’ai trouvés mais je savais bien qu’ils seraient peu sucrés. Aussi les ai-je généreusement saupoudrés de sucre puis passés au four assez longuement. J’avais quelques délicieuses framboises sur mon balcon et j’ai pensé les utiliser pour combler les trous entre les abricots. Hélas, il n’en restait plus que trois petites, mais de bien belles chez le marchand. je donne ici la recette pour une tarte carré de 18 centimètres de côté.

– Alors les tartes ?
– Franc succès. L’un des chirurgiens a découpé un morceau avec un scalpel pour voir toutes les couches …


Matériel utilisé

• 1 balance
• 1 robot
• 1 rouleau à pâtisserie
• 1 cercle de 18 centimètres de diamètre (ou 1 moule de même dimension)
• 1 plaque à pâtisserie
• 1 tapis de cuisson
• 1 pinceau
• 1 casserole
• film alimentaire et papier absorbant


Ingrédients

Pour la pâte sucrée
Avec ces proportions je fais trois tartes de 18 centimètres de côté. Vous pouvez diviser les quantités par 2 ou  congeler ce qui reste.

• 110 grammes de beurre
• 95 grammes de sucre glace
• 30 grammes de poudre d’amandes
• 1 gramme de vanille en poudre
• 58 grammes d ‘œuf (1 œuf)
• 195 grammes de farine T 55
• 55 grammes de fécule de pomme de terre

Pour la dorure

  • 10 grammes d’œuf entier battu (j’utilise le reste d’œuf de la crème d’amandes)
  • 2 grammes de crème liquide

Pour la crème d’amandes

• 40 grammes de beurre mou
• 40 grammes de sucre glace
• 40 grammes de poudre d’amandes
• 46 grammes d’œuf entier
• 33,3 grammes de crème liquide
• 9,3 grammes de maïzena

Pour la pâte de rhubarbe

  • 300 grammes de rhubarbe fraîche ou surgelée
  • 90 grammes de sucre semoule
  • 25 grammes d ‘eau
  • 3 grammes de gélatine
  • 18 grammes d’eau si la gélatine est en poudre

Pour les abricots rôtis

  • 8 abricots dénoyautés
  • cassonade

Pour le décor

  • une vingtaine de framboises
  • feuilles de verveine
  • nappage neutre

Organisation

La pâte sucrée doit reposer au moins quatre heures. Une fois foncée, elle doit encore reposer, idéalement une nuit au réfrigérateur ou bien être congelée. De cette façon, la pâte ne se rétracte pas d’un millimètre et il n’est pas besoin de mettre de billes ni de la piquer. Mieux vaut donc la faire la veille et la foncer après quatre heures. La pâte de rhubarbe peut se préparer à l’avance la veille ou le matin pour un montage l’après-midi. La crème d’amandes se fait très rapidement pendant que la pâte cuit à blanc.


Préparation

La veille

La pâte sucrée

Dans le bol du robot, fouetter le beurre puis ajouter le sucre glace et la vanille.

Incorporer la poudre d’amandes.

Verser l’œuf et fouetter pour bien l’émulsionner.

Tamiser la farine et la fécule.

Incorporer la farine + fécule sans insister pour ne pas trop développer le gluten. Voici ce que cela donne. Il est inutile de fraiser la pâte. On la met en boule tout simplement.

Peser la pâte.

Diviser en 3 sou en 2 si vous n’abaissez pas finement. On peut déjà donner une forme carrée. Filmer et mettre au réfrigérateur jusqu’au lendemain.

La pâte de rhubarbe

Mélanger la gélatine avec l’eau si vous utilisez de la gélatine en poudre, la faire tremper dans de l’eau fraîche si elle est en feuilles.

Éplucher puis couper les tiges de rhubarbe en morceaux. Mettre dans une grande casserole avec l’eau et le sucre.

Cuire à feu moyen pendant 20 minutes. Au bout de ce temps, surveiller et remuer régulièrement. On va obtenir une compote encore humide. Il faudra dessécher la rhubarbe en poursuivant la cuisson jusqu’à obtenir une pâte épaisse qui se détache de la casserole. C’est assez long.

Ajouter la gélatine dans la pâte de rhubarbe chaude et mélanger jusqu’à ce que la gélatine soit complètement fondue. Si vous utilisez de la gélatine en feuilles, il faudra bien l’essorer avant de la mettre dans la rhubarbe chaude.

Filmer au contact et laisser refroidir.

Le lendemain

Les abricots rôtis

Préchauffer le four à 180°C. Couper les abricots en deux, ôter le noyau et poser sur une plaque recouverte d’un tapis de cuisson. saupoudrer généreusement de cassonade. Il est difficile de donner un temps de cuisson car cela dépend de la maturité des fruits. les miens étaient plutôt fermes et je les ai cuits durant une bonne demie heure en les retournant au bout de 15 minutes.

Lorsque les abricots sont cuits, les laisser refroidir sur du papier absorbant puis enlever la peau. cette étape est fastidieuse car il faut garder entier un fruit bien cuit. je me suis aidée d’un couteau, j’ai passé la lame entre la peau et la chair.  Réserver.

La cuisson de la pâte 

Préchauffer le four à 180°C. La pâte est abaissée dans un cadre ou un moule de 19 centimètres, elle est restée une nuit au réfrigérateur ou 30 minutes environ au congélateur. Cuire à blanc à 180°C pendant environ 15 minutes, elle ne doit plus être molle. Retirer le cadre, dorer au pinceau et remettre à cuire pendant encore 10 minutes.

Pendant que la pâte cuit, on prépare la crème d’amandes.

La crème d’amandes

Fouetter le beurre puis ajouter le sucre glace et fouetter encore. Incorporer la poudre d’amandes.

Verser l’œuf battu petit à petit dans le mélange précédent et fouetter pour bien le foisonner.

Incorporer la maïzena et la crème liquide.

Mélanger sans insister.

Recouvrir le fond de tarte avec la crème d’amandes.

Cuire environ 15 minutes. La crème doit être juste prise. Laisser refroidir.

Le montage

Étaler la pâte de rhubarbe sur la crème d’amandes, poser les abricots et intercaler les framboises. Sur les bords, j’ai mis des demi framboises. Ajouter ça et là de petites feuilles de verveine. Voici la deuxième tarte.

Bonne dégustation !



 

 

 

 

Tarte aux framboises et à la crème namelaka

« J’ai crié.  » Avril ! « 

À travers la pluie,
Le soleil a ri.

J’ai crié.  » Avril ! « 

Et des hirondelles
Ont bleui le ciel.

J’ai crié.  » Avril ! « 

Et le vert des prés
S’est tout étoilé. »
Maurice Carême

Et si j’associais la crème namelaka dont j’adore le fondant aux framboises qui me plaisent tant avec leur acidité ? L’occasion fut vite trouvée, nous allions chez Martin 2,5 ans, Céleste tout juste 1 et leurs parents. J’ai pensé que des enfants ça aime à la fois le chocolat et les fruits. La tarte se fait rapidement et n’a rien de bien compliqué : une pâte sucrée, un confit de framboises, une crème namelaka au chocolat blanc et des framboises fraîches. Tout peut se préparer la veille, il faudra simplement faire le dressage le jour même. La tarte fut-elle appréciée ? Martin en a pris plusieurs fois.

Matériel utilisé

  • 1 balance
  • 1 robot
  • 1 rouleau à pâtisserie
  • 1 cercle de 19 centimètres de diamètre (ou 1 moule de même dimension)
  • 1 plaque à pâtisserie (si cercle)
  • 1 tapis de cuisson (si cercle)
  • 1 casserole
  • 1 cul-de-poule ou un saladier
  • 1 mixeur plongeant
  • 1 chinois
  • papier film
  • 1 poche à pâtisserie
  • 1 douille PF 14

Ingrédients

Pour la pâte sucrée

Avec ces proportions je fais trois tartes de 19 centimètres de côté, ou 3 tartes de 19 centimètres de diamètre et une de 16.

  • 110 grammes de beurre
  • 95 grammes de sucre glace
  • 30 grammes de poudre d’amandes
  • 1 gramme de vanille en poudre
  • 58 grammes d ‘œuf (1 œuf)
  • 195 grammes de farine T 55
  • 55 grammes de fécule de pomme de terre

Pour la crème d’amandes

  • 30 grammes de beurre mou
  • 30 grammes de sucre glace
  • 30 grammes de poudre d’amandes
  • 35 grammes d’œuf entier
  • 25 grammes de crème liquide
  • 7 grammes de maïzena

Pour la dorure

J’ai utilisé le reste d’œuf de la crème d’amandes en y ajoutant un peu de crème que je ne pèse pas.

  • 10 grammes d’œuf entier
  • 2 grammes de crème liquide

Pour le confit de framboises

  • 150 grammes de framboises (fraîches ou surgelées)
  • 50 grammes de sucre semoule
  • 30 grammes de jus de citron
  • 3 grammes de pectine NH

Pour la crème namélaka

Il restera de la crème mais il est difficile de faire une plus petite quantité. Et puis on trouve toujours quelqu’un ayant l’esprit de sacrifice.

  • 30 grammes de lait entier
  • 1,5 grammes de glucose (je n’en mets pas)
  • 0,7 grammes de gélatine
  • 4,2 grammes d’eau (si gélatine en poudre)l
  • 50 grammes de chocolat blanc
  • 60 grammes de crème liquide à 35 % de matières grasses

Pour le dressage

  • 32 framboises

Organisation

La pâte sucrée doit reposer plusieurs heures. Une fois foncée, elle doit encore reposer, idéalement une nuit au réfrigérateur ou bien être congelée. De cette façon, la pâte ne se rétracte pas d’un millimètre et il n’est pas besoin de mettre de billes ni de la piquer. Mieux vaut donc la faire la veille et la foncer après quatre heures. La crème namelaka doit refroidir il faut donc la préparer la veille. Le confit peut se faire la veille ou le jour même.


Préparation

La veille

La pâte sucrée

Dans le bol du robot, fouetter le beurre puis ajouter le sucre glace et la vanille.

Incorporer la poudre d’amandes.

Verser l’œuf et fouetter pour bien l’émulsionner.

Tamiser la farine et la fécule.

Incorporer la farine + fécule sans insister pour ne pas trop développer le gluten. Voici ce que cela donne. Il est inutile de fraiser la pâte. On la met en boule tout simplement.

Peser la pâte.

Diviser en 3 si vous faites des tartes de 19 centimètres comme moi ou en 2 si vous les voulez plus grandes. On peut déjà donner une forme ronde ou carrée. Filmer et mettre au réfrigérateur pour quatre heures au moins.

La crème namelaka

Faire fondre le chocolat blanc au bain Marie.

J’utilise de la gélatine en poudre à laquelle on ajoute de l’eau. Elle gonfle et on ajoute le petit galet directement dans le liquide chaud. Si vous utilisez de la gélatine en feuilles, il faut l’hydrater un quart d’heure avant utilisation dans de l’eau froide et l’essorer entre les mains avant de la mettre dans le liquide chaud. Faire bouillir le lait avec le glucose (je n’en ai pas mis). Ajouter la gélatine et mélanger. Ajouter un quart du lait sur le chocolat et mélanger à la maryse.

Ajouter le deuxième quart, mélanger, le troisième quart, mélanger. Ajouter enfin le quatrième quart tout en mixant avec le mixeur plongeant. Le mélange doit toujours être à 35°C. Inutile de dire qu’avec si peu de crème je n’ai pas vérifié la chaleur. Je n’ai pas non plus versé en quatre fois et j’ai mixé non pas en versant le lait mais après. Vérifier que la crème est à 35°C et réchauffer au bain Marie si ce n’est pas le cas. Ajouter la crème liquide froide et mixer. Filmer au contact et mettre au réfrigérateur pendant toute la nuit.

Le lendemain

La cuisson de la pâte

Préchauffer le four à 180°C. La pâte est abaissée dans un cadre ou un moule de 19 centimètres, elle est restée une nuit au réfrigérateur ou 30 minutes environ au congélateur. Cuire à blanc à 180°C pendant environ 10 minutes, elle ne doit plus être molle. Retirer le cadre, dorer au pinceau et remettre à cuire pendant encore 10 minutes. Laisser refroidir sur une grille (je finis de la refroidir en la mettant au réfrigérateur lorsque je suis pressée ce qui m’arrive tout le temps). Ne pas éteindre le four. Pendant que la pâte cuit, on prépare la crème d’amandes.

La crème d’amandes

Mélanger le sucre et le beurre. Il faut beaucoup fouetter le beurre. Incorporer la poudre d’amandes.

Verser l’œuf battu petit à petit dans le mélange précédent et fouetter pour bien le foisonner.

Incorporer la maïzena et la crème liquide.

Mélanger sans insister.

Recouvrir le fond de tarte FROID avec la crème d’amandes.

Cuire environ 15 minutes. La crème doit être juste prise.

La confit de framboises

Dans une petite casserole, faire chauffer les framboises avec 25 grammes de sucre.

Mélanger le reste du sucre (25 grammes) avec la pectine et ajouter sur les framboises chaudes.

Porter à ébullition pendant 1 minute. Verser le jus de citron filtré.

Passer la préparation au chinois.

Laisser tiédir. Fouetter le confit pour l’assouplir et étaler sur la crème d’amandes.

Le dressage

Fouetter la crème namelaka comme pour une chantilly, mettre dans une poche avec une douille PF14. Disposer une rangée de framboises  de la tarte verticalement, au centre de la tarte. Pocher la crème de part et d’autre des framboises. Disposer des framboises à côté des deux rangées de crème, pocher à nouveau de la crème et terminer par des framboises.

Bonne dégustation !